lundi 7 mars 2011

& ECOUTER - Insomnium, "Across the dark"


Insomnium, mon dernier grand coup de coeur du moment. Le groupe qui s'est placé en première place dans mon top 10 des concerts à voir en priorité. Laissons tout émoi pour le moment, il est temps de faire les présentations, à travers un album à couper le souffle pendant cinquante-huit minutes et trente secondes. Si si, on est toujours vivant après, et tellement plus encore...

Insomnium est un groupe de death mélodique finlandais existant depuis 1997. Ils ont aujourd'hui à leur actif quatre albums tous plus empreints de mélancolie, des mélodies lourdes, un chant partagé entre un scream très sombre et un clean désespéré.
Car oui, contrairement à In Flames qui s'inclinent plus vers l'espoir et le positif, Insomnium, eux, sont à l'inverse complètement dans la tristesse, la fatalité et le désespoir, à l'instar de Dark Tranquility, pour ne citer qu'eux.


Parmi ces quatre albums, j'ai eu un coup de passion derrière la nuque en écoutant Across the dark, sorti en septembre 2009 qui tourne en ce moment sur ma platine, et qui fait frissonner dès l'intro.

 Equivalence est quasiment un morceau à part entière, travaillé, fort émotionnellement, et se glissant admirablement bien dans Down with the sun, un morceau qu'on pourrait qualifier de ... glorieux. Les guitares s'envolent, quasi-lyriques, assombries par le chant enervé de Niilo Sevänen, chanteur et bassiste du groupe.
Après une telle descente dans la mélancolie, on se réveille avec la presque enthousiaste Where the last wave broke, en comparaison bien entendu...Là, le chant screamé se couple avec la voix en clean, donnant à ce morceau une puissance hallucinante spécialement sur le refrain.
The Harrowing years suit, beaucoup plus lent, plus bas, plongeant encore plus l'auditeur (forcément subjugué) dans la noirceur suggérée par le titre de l'album.

"In vain, in vain I try to forget.... In vain, in vain I try to forgive..."

Against the stream est beaucoup plus rapide, un rythme très saccadé sur les couplets qui se fait presque doux, invitant presque au rêve dans les refrains envolés, et finit en douceur sur une boucle de piano.
Lay of the Autumn, le morceau le plus long de l'album (9'08") fait parfaitement l'enchaînement, avec son intro certes prévisible rythmiquement parlant, mais tellement agréable, tellement parfaite à entendre! La part belle étant faite à mon avis à la partie instrumentale grimpant au milieu du morceau, à une apogée cathartique. Ce morceau coule de source, pour ainsi dire. Un modèle à suivre pour tous les groupes en devenir.
On retourne dans la noirceur infernale (si tant est que l'enfer soit noir...) avec Into the woods, qui porte très bien son titre. On angoisse, on suffoque, hypnotisé par le martélement des guitares, par la brutalité de la batterie.

"Now close your eyes and open your weary heart ...let me soothe away the woes of fiendish world... "

Une belle intro aux violons, pour la merveilleuse Weighed down with sorrow, sensée clore l'album classique. Ici, on se laisse aller à la rêverie mélancolique du groupe, emporté juste avant la fin par l'obscurité.
Les deux chansons de l'édition limitée, The new beginning (qui ressemble légèrement à Down with the sun dans l'éxécution) et Into the evernight, restent dans l'esprit du reste de l'album mais rappellent plus le prédécesseur d' Across the dark, j'ai nommé Above the Weeping world, un album non moins bon , mais à mon avis moins marquant, moins chargé en émotion que le dernier en date.



On se sent porté par une sorte de vent triste et violent, on prend conscience de son existence, on se sent vivant en écoutant cet album qui pourtant invite à la dépression totale et irrévocable. Le chant réveille notre côté sombre, nos aspirations, l'envie d'aller contre un sentiment de tristesse est pressante, on finit cloué au sol d'avoir trop retenu son souffle, abasourdi de tant de perfection. On ne s'ennuie sur aucun des dix titres de cet album (huit seulement sur l'édition classique), qui comme me l'a affirmé la personne qui m'a fait connaître le groupe est un pur chef-d'oeuvre du genre.
Une impatience incommensurable me tord les entrailles, au simple espoir de pouvoir bientôt poster un live report d'Insomnium sur ce blog... Stay tuned !

Et si vous êtes déjà fan après avoir lu l'article, fait grandement espéré, l'actu d'Insomnium est sur leur Facebook !


1 commentaire:

  1. tu m'as donné envie de découvrir et malgré le fait que ce ne soit pas le genre de musique vers laquelle je m'oriente au quotidien j'ai beaucoup aimé.
    merci pour m'avoir donné les clés de cette "ouverture"

    bien à vous

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