lundi 30 janvier 2012

& LIVE REPORT - In Flames à l'Olympia de Paris, 28 novembre 2011







Pour (enfin?) terminer cette saga live reportesque issue de mon pélerinage parisien de novembre 2011, j'aborderais en dernier mais loin d'être des moindres les fascinants, merveilleux et authentiques In Flames !
Le troisième live d'eux à mon actif, cette fois-ci pour la promotion de leur dernier album Sounds of a playground fading, dont je n'étais pas la seule à attendre avec impatience le rendu concert.


Tout d'abord, grâce à la présence d'esprit des fans du groupe qui ne jugent pas utile de camper devant la mythique salle de l'Olympia une semaine à l'avance, nous étions au second rang en arrivant très peu de temps avant l'ouverture et pour un mois de novembre, c'est une bénédiction de ne pas avoir à attendre dehors. 


Par contre, arrivés devant la salle, une petite surprise nous attendait : pas une, deux ou trois mais quatre premières parties étaient annoncées à l'affiche. Quatre. Nous qui n'attendions que Trivium... Autant organiser un festival, à ce compte là... 
Qu'à cela ne tienne, nous patientons en espérant découvrir des perles, et c'est encore une fois raté. 
Sans trop m'étaler sur cette enfilade de "choses" aussi peu originales que tristes à voir, je dirais que Rise to Remain méritent au moins d'avoir des rythmes compatibles avec la pratique de la Macarena (testé et approuvé), et donnerais tout de même une mention spéciale à mes amis de Ghost qui ont battu un record de nullité ce soir-là malgré des mélodies pas trop sales avec leur déguisement de pape mort, la voix de châtré du chanteur et leur délire gothique suranné. Vous ne connaissez pas ? Quel dommage ! Allez donc voir par là.
Trivium sont arrivés en fin de liste pour sauver la mise à tous leurs compatriotes en effaçant leurs pénibles prestations des mémoires de tout le monde. 
Et ce, avec un show vitaminé, un chanteur/guitariste souriant et une ligne de set efficace. Merci Trivium, pour n'avoir pas laissé retomber le soufflé de notre énergie !




And now I see it's you
That's tearing me (ensnaring me)
This is me dying in your arms,
I cut you out, now set me free


Et voilà le public reparti du bon pied pour apprécier pleinement la venue tant attendue d'In Flames.
Et c'était un show comme d'habitude, à la hauteur de mes espérances venant d'eux, une suite logique des autres live, et du dernier album.
J'annonce tout de suite le seul et unique point noir que je donnerais à ce concert, car il n'a pas empêché d'apprécier pleinement la musique : les lumières étaient excessivement mal gérées. Je ne sais si les membres du groupe rechignent à faire voir au public qu'ils prennent de l'âge, ou s'ils avaient tout simplement un ingé lumière dopé au stroboscope ce soir là, mais les flashes incessants et aveuglants dirigés en permanence vers le public étaient une peine que nos pauvres yeux déjà abîmés de génération Internet auraient préféré s'éviter.
A part ce défaut de parcours sûrement indépendant de la volonté du groupe, les blagues (drôles ou non) fusaient de la part d'Anders, invectivant le public de sauter plus haut encore avant la géniale Ropes, qui se prête si bien au jumping frénétique... Un Anders honoré de voir pour la première fois à un de ses concerts un type se pointer en chemise blanche ... et qui headbanguait comme un fou dans les balcons.

Le live de Ropes, avec son superbe solo, tellement meilleur quand il explose à deux mètres de soi...

Egalement, une demoiselle a eu la chance d'arriver sur scène (par les backstage !) avec un appareil photo destiné à filmer le public, comme ils avaient deja pu le faire dans des live précédents. Un jour ce sera moi...

Au niveau du live en lui-même, et surtout par rapport aux nouvelles chansons, on retiendra une interprétation à mettre les larmes aux coins des yeux de la très jolie Liberation, à l'origine une chanson triste, parlant de mort et d'appréhension, et également une Deliver us, premier single de l'album, bien meilleure que la version studio par sa fureur dévastatrice et l'envie de s'éclater qu'elle suscite.

Fly into the distance, disappear for a while..

Mais, me direz-vous, quand on vient voir le concert d'un de ses groupes favoris, c'est aussi pour entendre ses chansons phares que l'on peut entonner à tue-tête !
En effet, et pour ça aussi, In Flames ont su nous contenter. 
Une set list de pas moins de 20 chansons, et avec cela intelligente, mettant en valeur tous les morceaux par un enchaînement sympathique et cohérent. Le dernier album était particulièrement représenté, avec, savamment disséminés en touches de perfection des morceaux tels que Trigger
En effet, celle-ci était placée en quatrième position (comme sur l'album Reroute to Remain), juste à temps pour digérer les trois premières et explosives chansons, toutes extraites du dernier opus pour faire un démo digne de ce nom à un Olympia subjugué.
Trigger, puis Come Clarity , Only for the Weak ou ma favorite Delight and Angers se sont succédées, rappelant à nos oreilles ébahies le doux son des albums précédents. 
Pour terminer ce concert qui avait déjà fini de nous en mettre plein les mirettes, au propre comme au figuré hem-hem , ils ont joué Take This Life. Une chanson on ne peut plus à propos pour créer une apothéose live qui va de soi, proche de la perfection.


If I ever , if I never 
Make me want to stand up for whatever 
Make me say, m
ake me pay 
Make me understand you're there for me 

Take this life 
I'm right here 
Stay a while and breathe me in 


Tout ça pour constater une nouvelle fois que je ne suis pas prête de lâcher la petite bande d'In flames et de leur metal merveilleux, plus beau en vrai qu'en vidéo, plus vrai de vrai... en vrai.






mardi 3 janvier 2012

& LIVE REPORT - Shaka Ponk au Zénith de Paris - 25 novembre 2011


Encore un live grandement attendu depuis ma re-découverte de Shaka Ponk cet été, avec la sortie du très pop The geeks and the jerkin' socks. 


Ainsi j'étais au rendez-vous comme promis, le 25 novembre 2011 à Paris. Un live mémorable pour bon nombre de raisons, à commencer sûrement par le fait que cette date représentait une consécration pour le groupe, qui n'avait jamais rempli d'aussi grande salle depuis son existence. Ils étaient heureux, pleins de pêche et d'enthousiasme, ça faisait plaisir à voir pour tout bon fan du groupe et pour les autres aussi.


Petit discours de Frah précédent l'excellente Prima Scene, qui remercie son public d'avoir soutenu le groupe jusqu'à cette réussite.

Virevoltants entre des jeux d'ombre et de lumière, des mises en scène drôles ou simplement réussies, et surtout la présence indispensable de la mascotte simiesque du groupe GOZ,  les Shaka savent ravir et divertir leur public. 
Les musiciens sont arrivés dans une ambiance survoltée et étouffante, simplement vêtus de shorts et ... de body paint, faisant d'eux des squelettes de chair et d'os, suivis très rapidement par les deux chanteurs et leurs tenues assorties (baskets jaunes citron à l'honneur), véritables zébulons live, bondissant de la scène au public et du public à la scène en brandissant leurs micro-caméras de la MKTV, micro-épisodes vidéo tournés en live pour les fans.


Jeu d'ombres durant Dot Coma pour Samaha & Frah derriere l'écran de Goz, un sympathique moment du live

Un petit bémol tout de même : dans le précédent article sur Shaka je louais la voix de Samaha, très présente sur le dernier album au déplaisir de certains addicts du groupe. Cependant, je dois avouer qu'en concert... Elle était, elle-même, un peu trop présente à mon goût. Beaucoup trop de show-off pseudo sexy et déluré de la part d'une fille talentueuse qui n'a pas besoin d'en faire tant, c'est l'effet que les roulements de postérieur et l'omniprésence un peu agaçante de la chanteuse m'ont fait, et n'accusez pas ma qualité de fille hétérosexuelle pour autant, cet avis était partagé par plus d'un homme dans l'assemblée ! 
D'autre point noir, il était un peu dommage d'entendre Frah critiquer ouvertement et sans mâcher ses mots les producteurs ayant refusé de financer le groupe a leurs débuts. Même amené avec un humour de lycéen, ce discours constituait un épisode un peu inutile et négatif dans une ambiance hautement festive et bon enfant.

Ceci n'a pourtant pas empêché la prestation des Shaka Ponk d'être excellente, divertissante, drôle et jouissive, les paroles reprises en choeur par un public (trop?) survolté, les crowdsurfings de Frah et les pitreries de GOZ se mesurant au batteur devant une batterie virtuelle ne cessant de se succéder pour donner globalement une bonne humeur communicative, avec un final sur Palabra mi amor où Bertrand Cantat est venu en guest star interpréter le morceau avec Shaka. Encore une chose qui n'était pas indispensable à mon goût mais qui, dans ce cas, relève du purement subjectif, l'interprétation du morceau ayant été très sympathique et explosive, en toute honnêteté.

En somme, malgré quelques déceptions au vu de mes attentes personnelles (il paraît que c'était "mieux avant"), Shaka Ponk demeure un groupe à voir et à revoir, si l'on n'est pas agoraphobe (entendez par là avoir peur d'une foule hystérique de jeunes groupies oppressantes) et que l'on vient pour s'amuser ! 
Allez les jeunes , LET'S BANG !!