jeudi 1 décembre 2011

&LIVE REPORT : Machine Head au Zénith de Paris - 23 Novembre 2011

Enfin ! Des mois, voire des années que j'attendais ce concert, à savoir... après avoir découvert l'excellent The Blackening, un incontournable pour tout fan de metal un tant soit peu objectif, et encore davantage après la sortie de Unto the locust, petit dernier du groupe. Autant dire que je me suis littéralement précipitée sur les places, puis vers le Zénith de Paris, ce mardi de Novembre 2011.


Il est maintenant crucial de rester chronologique pour bien mettre le lecteur dans l'ambiance.
D'une part, nous le savions depuis le départ, il y avait trois premières parties au concert de Machine Head. Nous le savions tous et pourtant, l'espoir de leur suppression totale ou partielle était lové dans un coin de quasiment tous les esprits présents ce soir du 23 novembre.
Voyez plutôt ! Le public a tout d'abord dû faire face à un groupe inconnu au bataillon , The Darkest Hour, qui nous ont tout bonnement servi une chanson longue d'environ une demie-heure, avec des pauses toutes les quatre ou cinq minutes pour faire croire que c'en étaient plusieurs différentes.
Soit.
Par la suite sont arrivés les très attendus par certains Devildriver, qui par leur caractère inconnu également pour  votre serviteur m'ont permis d'exprimer un point de vue totalement objectif : une set list sans originalité, très moyenne, couplée à un jeu de scène hautain, distant, une absence quasi-totale d'interaction avec le public, les membres du groupe donnaient l'impression d'être à l'usine et étaient probablement vexés d'être avant les non moins attendus par certains (mais certains autres) teenagers efflanqués de Bring me the horizon. Ajoutez à cela la ressemblance flagrante du chanteur de Devildriver avec un Oompa-Loompa (Tim Burton, Charlie & la chocolaterie) version trüe-metal et un bassiste gonflé aux stéroïdes en tee-shirt moulant, et vous obtenez une décrédibilisation totale de la petite bande.
Pour revenir sans plus attendre à Bring me the Horizon, on leur accordera un show propre, des mélodies nettes et bien exécutées, une prestation satisfaisante - quand on apprécie le metalcore. Cependant, on est en droit de se demander simplement ce que ce groupe d'ados beuglants au leader arborant un massif portrait de chaton sur son tee-shirt (excellent, mais peut-être un prétexte au lynchage dans ce contexte...) faisait en première partie phare d'un concert de Machine Head. Aisé maintenant de comprendre le dépit des Devildriver, ceci n'étant néanmoins pas une excuse pour être une brelle sur scène.

Laissons maintenant là ces mises en bouche fadasses et passons aux choses sérieuses.
Machine Head entrent en scène. On sent immédiatement les années de tournées passées derrière eux, Rob Flynn et ses acolytes sont rodés mais pas blasés, jouent avec expérience et énergie. Presque 20 ans d'existence, ça se remarque !
Ouvrant sur Diary of a Madman d'Ozzy Osbourne, la set list est pleinement épanouissante, égrenant les morceaux du tout dernier et détonnant album Unto the locust en commençant très intelligemment avec la puissante et interpellante  I am Hell, et les alternant avec d'anciens, voire très anciens morceaux (Imperium, Davidian jouée en clôture du live...).

Rob Flynn en début de live, le 23 Novembre 2011


Dans ce show globalement réussi et loin d'être décevant après une attente aussi prolongée, trois moments furent particulièrement poignants et tous situés dans la dernière partie du live, à commencer par Aesthetics of Hate, une perle explosive de The Blackening toute en force et en rage, avec des riffs enflammés et des solos jouissifs qui s'est révélée parfaitement à la hauteur des espérances de tous ceux qui ne l'avaient jamais vue jouée. Une ambiance survoltée, folle et colérique s'est emparée de la salle sous les "jump" scandés par Rob Flynn.
A suivi un discours émouvant du chanteur sur l'amour de la musique et la relation qu'on entretient avec elle, son pouvoir de ralliement et de réconfort, sa flamme salvatrice qui nous amène à chercher une catharsis dans les concerts de metal comme celui-ci... Pour enchaîner sur la divine Darkness Within qui traduit ce sujet, magnifiquement interprétée. Une chanson qui ne marquait pas tant en version studio, d'autant plus à couper le souffle en live, à en mettre les larmes aux yeux tant elle était chargée en émotion et en authenticité.
Quelques chansons plus tard vient le rappel, débuté par... Halo. L'intense et subtile Halo, reprise en chœur par la salle entière. Attendue par tous, elle arrive, placée exactement au bon endroit du show pour nous en mettre plein la vue. Une charge émotionnelle intense, une justesse désarmante dans le ton de la voix, dans le placement des riffs, même dans les pauses... Clairement une réussite sans bavure.

Phil Demmel, soliste du groupe depuis 2003 et sa fashion guitare à pois

En somme, un show qui va tout seul, avec des pics de passion savamment administrée. Seul regret, sa courte durée (1h15). Pour un groupe avec des morceaux réputés pour leur longueur importante, on reste un peu sur sa faim. Cependant malgré cela et la présence de certains fans qualifiables de nuisibles, on vit objectivement un pur moment de bonheur auditif, sans compter la présence du groupe sur scène, à travers les déclarations du chanteur, ou les pitreries du guitariste invectivant les vigiles de rendre les mediators lancés au public au lieu de les garder en poche...

Un très bon souvenir live en somme, à vivre une fois dans sa vie pour constater leur talent de ses propres yeux.

  "  PARIS ! DO YOU FEEL FREE TONIGHT ??!"

Et comment.


The darkness within précédée du speech de Rob Flynn sur la musique.

3 commentaires:

  1. machine head est simplement un groupe magique

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  2. En gros tu ne connais aucun groupe de métal à part les grosses machines à dollars. Ok.

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    1. @ Antoine, longtemps en retard : C'est Mignon avec un grand M, parce qu'il est bien connu qu'In Flames est un groupe bien américain :)Et je ne vois pas en quoi ta remarque est pertinente.
      Et so do Dreamshade, Insomnium, Disease Illusion... qui sont respectivement suisses, finlandais et italiens :)Par exemple, hein.

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